Courte escale à Edmonton

Je prends le Greyhound pour Fort McMurray. On doit changer à Edmonton.

On est en retard et je rate la correspondance. Le suivant est dans trois heures. D’autres passagers sont dans le même cas, ils pestent, et se plaignent à qui veut l’entendre. Le chauffeur du premier bus, qui n’a pourtant rien à voir, endure patiemment les mécontentements. Y en a même un qui tape sa valise à terre, de rage. Eh, oh, les gars, vous n’avez jamais pris la SNCB ou quoi ?

Je téléphone à ma future couch host à Fort McMurray pour la prévenir du retard. Je m’affranchis en anglais, je trouve.

Puis j’en profite pour faire un tour dans la ville. Ca ressemble à Calgary pour les gratte-ciels, mais en plus cool. Ici, y a des jeunes, des vieux, des jets d’eau, des terrasses. Je croise quelqu’un qui me demande si je sais où je vais. C’est le chauffeur du bus qui m’a reconnu, et qui m’est peut être reconnaissant d’avoir été plus courtois que les autres, quand je lui ai demandé ce qu’il adviendrait de mon sac à dos. Il me dit que le… centre commercial est juste là-bas.