Helen et Barry

Barry et Helen habitent dans une banlieue “Wisteria Lane” de Fort McMurray. Ils m’ont beaucoup appris sur le fonctionnement de cette petite ville si prospère.

Barry travaille comme géologiste dans une mine. Il a un loisir unique au monde…

A Fort McMurray, les gens gagnent tellement qu’ils achètent des trucs à ne plus savoir où les mettre. C’est pourquoi ils organisent des « garage sales » (prononcez en anglais, n’est-ce pas !!) plus que partout ailleurs en Amérique. Une « garage sale », c’est quand quelqu’un organise ce que nous on appelle une brocante, dans son garage, le temps d’un samedi. Pour se débarasser de la planche à voile jamais utilisée, par exemple. Et ils sont bien contents de s’en débarrasser pour quelques dollars, même si elle est comme neuve et qu’elle vaut cent fois plus.

Eh bien Barry, tous les samedis, il fait le tour des « garages sales » et achète tous les équipements sportifs qu’il trouve. Pour une bouchée de pain. Des planches de surf, des ballons, des combinaisons, etc. Et tous les mois, il va revendre bien cher sa récolte dans des magasins spécialisés à Edmonton, à cinq heures route au Sud.

Un loisir qui rapporte bien ! L’argent sert à partir tous les ans avec Helen pour un voyage exotique. Cette année, c’était trois semaines au Mexique !

Photo du profil d’Helen sur Couchsurfing

Helen

Helen m’a beaucoup touché. En faisant un trajet avec elle en voiture, après son boulot, on parle de la convivialité (inexistante, je trouve) de la ville. Et là, elle me déballe ses souvenirs de voyage en Europe, l’importance que, selon elle, on y accorde à avoir de bonnes discussions intéressantes. Elle trouve qu’en Amérique, les discussions se limitent aux aléas du quotidien. Et qu’heureusement, elle fréquente avec Barry un club de lecture, ce qui leur permet souvent des discussions plus riches. Elle dit qu’on prend plus le temps aussi. Plus le temps d’apprécier les choses. S’il y a moins de terrasses ici, c’est parce que s’arrêter pour prendre une bière en fin de journée, ben y a pas le temps, et puis c’est superflu. C’est à ce moment qu’elle dit: « J’ai envie d’une bonne glace. Je t’invite à prendre une glace. » Ses yeux pétillent. Pour elle, elle fait quelque chose de fou. On s’arrête. On va manger une glace.

(Rhaaa si j’avais filmé ça !)

Cow-boy des banlieues chic