Faut des sous, pour étudier en Amérique du Nord

En première année en supérieur, j’avais un cours d’introduction à la macro-économie. J’y ai appris que l’on bénéficiait en Europe de l’”Etat providence”. C’est-à-dire que les gens paient des impôts, en échange de quoi ils bénéficient d’une couverture sociale. Un système qui se situe entre une économie de marché pure, et le communisme. J’avais réussi mon examen.

Mais j’ai seulement compris aujourd’hui ce que cela signifie vraiment.

Brayden est la première personne chez qui je vais dormir en tant que « couch surfer », le système qui permet de trouver à se loger chez l’habitant, via le site www.couchsurfing.com.

Il est étudiant. Il vit avec trois autres étudiants dans une petite maison non loin du centre de Calgary. Que font ces quatre étudiants pendant l’été ? Ils bossent dur. Très dur. Parce que les études, en Amérique du Nord, c’est pas pour rien. Et si on n’a pas de riches parents derrière, il faut vraiment être très motivé pour étudier. Et motivés, ils le sont, mes hôtes. Ici, 10.000 dollars, c’est un petit minerval (mot belge, c’est le montant annuel à payer à l’université pour y étudier). En Belgique, c’est 500 euros…

Et tout ça sans compter le prix vraiment excessif des logements à Calgary. Eh bien, partager deux jours la vie d’étudiants qui passent leur été en se demandant s’ils auront les ressources suffisantes pour continuer en septembre, ça fait me fait subitement mieux capter mon cours d’introduction à la macro-économie.

Brayden, qui m’héberge pour mes deux premières nuits à Calgary

Brayden m’a gentiment mis sur la piste d’un sujet de film sur Calgary. Le thème étant « c’est à l’aube que tout commence », il m’a parlé des centaines de sans-abris qui rentrent dans la ville tous les matins.

Pierre, ton ancien prof - septembre 2, 2008 @ 16:37
L'école de la vie... ?