23h15. J’écris dans le bus Greyhound, j’attends qu’on démarre. J’ai à la fois très envie qu’on parte en retard, et très envie qu’on parte tout de suite.
Je m’explique. A l’arrêt de tram, en ville, un type baraqué, trainant d’énormes sacs derrière lui, me demande justement comment se rendre à la gare des bus. Il lâche un « tabarnak » à chaque fin de phrase (c’est un Québécois). Il est pas du genre raffiné. Je lui dis que j’y vais aussi, qu’on peut prendre le tram qui arrive juste pour un arrêt, puis qu’on doit marcher un bon quart d’heure. Oui, on n’a pas de temps à perdre (il s’avère que l’on prend le même bus vers Vancouver).
On monte dans le tram. Il démarre.
Merde, je me suis gourré, c’est le tram qui quitte la ville pour aller en périphérie, de l’autre côté du fleuve. Oups.
Ce serait bête de rater le dernier car de la journée. Il n’est pas content, le Québécois.
On descend au premier arrêt, histoire de prendre un tram en sens inverse. Il y en a un qui arrive justement. Vite, que je lui dis en courant.
Moi j’attrappe le tram. Lui pas. Oups.
Le suivant doit bien être vingt minutes plus tard. Il ne doit vraiment, vraiment pas être content 🙂 Le voilà largué bien loin de la gare Greyhound… Et c’est entièrement ma faute.
Là, j’ai attrappé le car, j’attends le départ. Lui, il n’arrive pas. Je lui en ai fait une bien bonne, à mon nouveau pote québécois, non ? J’aimerais vraiment qu’il arrive à temps. Sinon, il est condamné à passer la nuit à la rue. D’un autre côté, euh… S’il arrive à temps… il risque de ne pas être très gentil avec moi, tabarnak de tabarnak.
Là, on a démarré.
Désolé, man !
Antoine isabelle | septembre 12, 2008 @ 15:47
coucou jb vraiment pas mal tes petites histoires, pauvre Québécois… c’est vrai que ce n’était peu être pas une bonne idée de demander son chemin a un petit Belge…..Wallon en prime :-) Gros bisous à toi à bientôt
Maxime | septembre 17, 2008 @ 17:52
C’est très drôle. Maintenant il faut que tu expliques comment tu as pu entrer dans l’autobus et ne pas dire au chauffeur d’attendre parce qu’il y avait quelqu’un à quelques mètres derrière…
Mais ça demeure très très drôle.
jean-baptiste | septembre 17, 2008 @ 18:34
:-P mais il en avait peut-être pour une demi heure ! et encore, car il ne connaissait pas du tout la ville !