Les mots du chef

« Hâte-toi.

Hâte-toi de transmettre ta part de merveilleux »                René Char

 

Sur la Place Royale face au Mont des Arts, l’église St Jacques sur Coudenberg présente un austère fronton classique aux imposantes colonnes rappelant un temple grec.

A l’intérieur, une douce lumière dorée baigne le choeur.

En ce 2ème dimanche de Pâques, Kaïros y a chanté la « Missa Pro Vivis » d’Alain De Ley, compositeur anversois et directeur artistique du choeur de la VRT.

L’acoustique généreuse de l’église convenait parfaitement à cette oeuvre enracinée dans la grande tradition polyphonique de la Renaissance, qui oscille entre intériorité et expression jubilatoire.

Les dissonances quant à elles rappellent qu’il n’existe pas d’amour sans souffrance, faisant ainsi écho aux lectures du jour.

La « Missa Pro Vivis » dédiée aux vivants, et selon les termes du compositeur, aux survivants, a été écrite alors qu’il était lui-même hospitalisé en oncologie. Elle rend de ce fait un vibrant hommage à la lumière et à la vie.

Elle était dès lors en parfaite adéquation avec la période pascale où la nature célèbre avec splendeur le retour à la vie.

Deux oeuvres contemporaines encadraient la « Missa Pro Vivis »: « The Lord’s Prayer «  de J.Tavener et « Salve Regina » de K.Bikkembergs, apportant à la célébration un caractère méditatif.