Le dimanche 18 décembre, l’ensemble vocal Kaïros a animé la traditionnelle veillée de Noël à la Maison de Repos et de Soins « Les Azalées » devant un public nombreux composé des résidents et de leurs familles.
Le programme en deux parties proposait une sélection de polyphonies hongroises « a cappella » ( Bardos, Kodaly, Ligeti et Vajda) et de chants traditionnels de Noël en allemand, en anglais et en français.
Le public est resté très attentif tout au long de la prestation d’un peu plus d’une heure, en réservant ici et là de petite surprises telles cette dame dans l’assemblée qui s’est mise à chanter avec enthousiasme les chants qu’elle connaissait, et… ne connaissait pas!
La directrice de la Maison, Madame Saint Guilain, nous a adressé ses plus vifs remerciements sous la forme du bref commentaire ci-dessous:
Par ce petit message , je tiens à remercier très fort pour ce magnifique concert de Noël, hier à la Résidence.
Nous n’entendons que des éloges de la part des résidents et les familles. J’ai rarement vu autant de sourires sur les visages des résidents et cela a fait chaud au cœur ! Mille mercis pour ce beau moment de grande musicalité.
Le moment le plus émouvant de l’après-midi a été sans aucun doute le bref passage au « Cantou », unité de la Résidence réservée aux personnes qui ne peuvent plus se déplacer.
De tels moments d’exception donnent tout son sens à notre activité de musiciens, et j’ai tenté de le décrire par le petit texte suivant:
Le Cantou – Résidence « Les Azalées »
Dans les yeux de la personne âgée
On retrouve pour peu que l’on prenne le temps
Au-delà des rides, des membres déformés
Le sourire et les larmes de l’enfant
Cet enfant fragile que toute sa vie durant
Elle a veillé et gardé à l’abri du danger
Protégé: voilà qu’il ressurgit pourtant
Comme les beaux jours à la fin de l’été
Un simple regard nous dit tant de choses:
J’ai aimé follement, follement j’ai souffert
J’ai lutté, et sans faire de pause
De la vie, j’ai subi tous les revers
Aujourd’hui si mon corps ne m’obéit plus
Mes yeux quant à eux vous disent qu’autrefois
Insouciante, je gambadais dans les rues
Et comme vous, j’ai couru dans les bois
Si vos voix, vos chants m’arrachent des pleurs
Si je balbutie dans ma langue maternelle
C’est que la musique m’apporte un bonheur
Plus grand que ce que m’offre le réel
Bruno Crabbé