The Spiral
Univers fictif autour de la série, en ligne et dans la vraie vie
The Spiral est un série produite par six chaines publiques européennes et diffusée simultanément partout. Elle réunit des acteurs de chacun des pays. Mais c'est surtout au niveau de l'univers narratif qu'elle est innovante: l'histoire déborde de la série pour continuer en ligne, sur les réseaux sociaux, et même dans la vraie vie. J'ai eu l'occasion de participer activement à l'élaboration de cet univers fictif inventé par Peter De Maegd (Potemkino).

Les tableaux "vraiment" volés

L'histoire est celle du casse du siècle: des toiles de maîtres volées simultanément dans six des plus grands musées d'Europe. L'acte est revendiqué par un collectif d'artistes basé à Copanhague, dont le leader ressemble étrangement à Banksy. Ils veulent dénoncer la spéculation financière dans le monde de l'art. Les peintures en question disparaissent VRAIMENT des musées. Alors que - dans la série - le coup des activistes les dépasse complètement et que les toiles leur échappent, l'aide du public est sollicitée pour les retrouver... dans la vraie vie. La frontière entre réalité et fiction est complètement poreuse. Où sont réellement le Rubens, le Munch, le Picasso ?

Les médias jouent le jeu

On peut vivre l'histoire dans les médias...

Un riche univers en ligne

... et sur la toile. De faux sites sont créés. Le vrai site du collectif d'artistes aussi: il met le grand public au défi de libérer son potentiel artistique à travers des défis créatifs. Certaines de ces "oeuvres" ainsi générées apparaissent dans un épisode de la série. Les réseaux sociaux ne sont pas en reste. Les nombreux artistes du collectif ont tous des profils sur les réseaux sociaux, actifs depuis des années avant le début des diffusions, notamment à propos de la vie de tous les jours dans leur squat à Copenhague. Il s'agit de centaines de vidéos et de photos qui ont en fait été réalisées lors d'un jeu de rôle grandeur nature de plusieurs jours. J'en faisais moi-même partie, en tant qu'artiste vidéaste, documentant ce qui se passait dans ce haut-lieu du milieu underground danois (ici aussi, on se situe entre réalité et fiction !). Voir https://www.youtube.com/playlist?list=PLCD48796F1068E86B J'ai aussi commenté les événements fictifs pour Arte à travers un blog, comme si tout était vrai.
Cet univers en ligne permet aux spectateurs une immersion sans précédent dans l'univers fictif. Mais aussi aux policiers de la série, de remonter la trace des activistes:

Un exemple

Une vidéo "home made" de la vie de tous les jours dans le squat à Copenhague...

... constitue un précieux indice pour les enquêteurs de la série.

De la fiction dans la vraie vie

Des clés USB étaient aussi disséminées à travers l'Europe à la manière de Géocaching, contenant des indices pour retrouver les oeuvres volées. Des événements fictifs ont également eu lieu, accessibles au public (si, si !): une veillée d'hommage à Arturo, au décès de celui-ci, et, la veille du dernier épisode, la restitution officielle des oeuvres aux musées. Sans oublier un grand happening devant le Parlement européen.

Présentation détaillée

Le trailer de la série